L’anatomie de la hanche

 

Le fonctionnement de l’articulation coxo-fémorale chez un chien non arthrosique.
La hanche est l’articulation qui unit :
•l’os coxal par l’intermédiaire de l’acétabulum et
•le fémur par l’intermédiaire de la tête du fémur portée par le col
Les surfaces articulaires s’affrontent grâce à des cartilages articulaires qui assurent le glissement favorisé par le liquide synovial.

Une articulation mobile mais stable

 
Les structures qui assurent la stabilité de l’articulation coxo-fémorale :
•le ligament de la tête fémorale, qui unit le col du fémur
à l’acétabulum,
•la capsule articulaire,
•les différents muscles qui mobilisent l’articulation.
Cette articulation est ainsi stable, bien que mobile.

Le processus arthrosique

 
Lors du développement de l’arthrose, plusieurs processus vont tour à tour modifier l’articulation coxo-fémorale :
•le cartilage articulaire s’altère, se fissure,  diminue d’épaisseur pour enfin finir par s’ulcérer. Ceci a pour conséquence d’entraîner un pincement articulaire à ce
niveau avec rapprochement des 2 plaques osseuses sous-chondrales. Les produits de dégradation du cartilage sont directement libérés dans le liquide synovial
et résorbés par la membrane synoviale qui réagit par un phénomène inflammatoire.
•la plaque osseuse sous-chondrale devient plus dense et plus épaisse (on parle de sclérose de la plaque osseuse sous-chondrale),
•des néoformations osseuses (osteophytes) apparaissent aux marges de l’articulation,
•la capsule articulaire gonfle et s’épaissit,
•les muscles qui mobilisent l’articulation, moins sollicités, s’atrophient.

Le diagnostic radiologique

 
Le diagnostic radiologique de l’arthrose s’établit sur la visualisation de la « triade arthrosique » :
•pincement de l’interligne articulaire (qui matérialise l’amincissement ou la disparition du cartilage),
•opacification (sclérose) de la plaque osseuse sous-chondrale,   surtout   visible   au   niveau   du   sourcil acétabulaire,
•apparition d’ostéophytes formant une collerette à la base de la tête fémorale et pouvant provoquer un épaississement du col.

La douleur arthrosique

 
La douleur arthrosique peut être très précoce et elle est souvent multifactorielle :
•modifications progressives de la plaque osseuse sous-chondrale avec une augmentation des pressions lors de l’appui,
•lésions ligamentaires et capsulaires,
•inflammation de la membrane synoviale,
•spasmes musculaires.

La douleur est alors au centre d’un véritable cercle vicieux.

Le phénomène est auto-aggravant et chaque point d’entrée du cercle peut provoquer de la douleur chez l’animal arthrosique.

Celui-ci a tendance alors à moins mobiliser son articulation, d’où fonte des muscles concernés. L’instabilité articulaire qui en résulte entraîne une altération du cartilage, ce qui aggrave d’autant plus les lésions arthrosique existantes.

La douleur s’amplifie alors et le phénomène s’auto-entretient.

Les autres conséquences cliniques

 
La douleur, pouvant être très intense et présente de manière continue, va entraîner progressivement une boiterie chez l’animal.
Cette boiterie va s’aggraver petit à petit, jusqu’à la suppression totale de l’appui du membre en regard de l’articulation arthrosique.
L’évolution n’est pas toujours linéaire mais peut être émaillée de poussées inflammatoires aiguës.
Les conséquences comportementales

 

Lors de douleurs arthrosiques chroniques, il n’est pas rare d’observer, en plus des symptômes fonctionnels, des changements comportementaux de l’animal, souvent mis à tort sur le compte de l’âge :
•diminution progressive de l’activité,
•refus du jeu ou de l’exercice,
•dans les cas sévères, expression de tristesse ou prostration,
•parfois, accroissement de l’agressivité ou plaintes spontanées,
•position inhabituelle au repos,
•réactions de crainte face à la moindre modification de l’environnement,
•variations de l’appétit.

L’arthrose et ses conséquences